Au fil des pages de son journal "Les Montagnes roses" qui vient de paraître chez Eyrolles, la chanteuse Rose se...
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La joie selon Golshifteh Farahani
La vie sans joie, ce n’est pas une vie. Pour moi, la vie égale la joie. On est vivant dans les moments de joie. En fait, la joie peut englober toutes les sensations. Même quand on est triste, même quand on est déprimé, la joie peut être la base. C’est une base où l’on peut planter un arbre de tristesse, de mélancolie, de désespérance même. Mais, planter… dans la joie. Dans ma vie, les vraies joies, ce sont les petits instants de plaisir. La joie, ce n’est pas une chose gigantesque. C’est un moment, quand le vent caresse notre visage par exemple. Des moments qu’on n’oublie jamais. À l’heure de notre mort, ce sont toutes ces images qu’on va recevoir, tous ces instants-là. Mais aussi ceux où on n’a pas accepté la joie, où on ne l’a pas appréciée, où on lui a fermé la porte, avec ce regret : « Pourquoi, pourquoi avoir fait ça ? » Le mot content en anglais dit beaucoup mieux la joie pour moi que le “content” français : c’est quand on est rempli, quand on ressent la plénitude. On accepte ce que l’on a sans rien vouloir changer, même s’il y a des douleurs.
Photo : ©Carole Bethuel – Interview : Sophie Behr