Au fil des pages de son journal "Les Montagnes roses" qui vient de paraître chez Eyrolles, la chanteuse Rose se...
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La surprise selon Gaël Faye
Il y a un mot qui me parle plus que la surprise, c’est l’émerveillement. Je suis surpris et émerveillé tous les jours. La vie est tellement plus surprenante que les romans, les histoires et tout le reste. Cette capacité à être surpris et émerveillé, je la cultive sans cesse : dans mes relations humaines, mes enfants, les lumières, les odeurs… tout. Dans un de ses livres, Frantz Fanon termine en disant ceci : Mon ultime prière : « Ô mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge. » Il convoque ici la surprise. Quand il dit « interroge », cela signifie : « Continue à être surpris, à accueillir la vie avec ce qu’elle a de mystérieux. » La pire des choses pour moi, c’est d’être blasé. J’adore la naïveté, alors que c’est devenu péjoratif. C’est bien de conserver sa naïveté, c’est une belle chose qui permet de maintenir la surprise de la vie. Cultiver la surprise, c’est cultiver son âme d’enfant. Dans ma chanson Respire, le personnage, toujours entrain de courir, se pose cette question : « Où sont mes rêves ? Où sont mes rêves d’enfant ?» Il se demande où sont passés ces moments-là, de surprise, d’émerveillement, où est sa capacité à rêver.
/ Interview complète à retrouver dans notre n°35 /
Interview : Iris Cazaubon – Photo : Chris Schwagga