L’attrait pour l’exercice physique est largement reconnu pour ses avantages sur la santé, tant corporelle que mentale. Toutefois, lorsqu’elle dépasse les recommandations générales de santé, la pratique excessive peut conduire à un trouble peu connu mais sérieux : la bigorexie. Cette dépendance se caractérise par une obsession de l’exercice physique qui prend le pas sur d’autres aspects importants de la vie du sujet.
- La bigorexie est une pathologie contraire à l’anorexie, c’est le besoin de gagner constamment en volume.
- Elle touche plus les hommes que les femmes.
- Les personnes atteintes de bigorexie peuvent montrer des comportements excessifs qui affectent leur vie sociale.
- Elles peuvent acheter de la testostérone au marché noir et souffrir d’orthorexie (contrôle excessif de la nourriture), dans les cas les plus graves.
- L’addiction au sport existe chez les grands sportifs, et se manifeste par un besoin irrépressible d’être dans l’effort, dans l’endurance.
- Ceux qui souffrent de cette addiction font au minimum une heure de sport par jour et organisent leur vie autour de leur discipline.
- Trop de sport peut entrainer des troubles alimentaires, des préoccupations pondérales et des troubles du sommeil.
- Il est recommandé de faire du sport avec modération pour éviter l’addiction et la dépendance.
Définition et symptômes de la bigorexie
La bigorexie, ou dépendance à l’exercice, est souvent masquée derrière une volonté apparente de rester en forme. Les individus atteints présentent des comportements spécifiques où l’exercice devient leur principale priorité, au détriment de leurs obligations sociales, professionnelles, familiales. Ils peuvent ressentir de l’anxiété ou de la dépression s’ils ne pratiquent pas d’activité physique. Ce besoin compulsif d’exercice est souvent accompagné par une peur intense de prendre du poids ou de perdre leur condition physique.
Identification précoce de la bigorexie
Repérer ce trouble n’est pas toujours évident car passion et obsession peuvent sembler similaires. Des signes particuliers incluent toute déficience liée à l’activité sportive refusée par l’individu, ainsi qu’une planification quotidienne rigoureuse axée uniquement autour du sport. Il est également courant de voir ces personnes continuer à s’exercer malgré des blessures graves, ce qui peut engendrer des dommages irréversibles.
Causes et facteurs de risque
Plusieurs éléments peuvent contribuer au développement de la bigorexie. Une faible estime de soi et des troubles de l’image corporelle sont fréquemment associés à ce type de maladie. La pression sociale ou médiatique exerçant une valorisation extrême de certaines morphologies peut également aggraver cette tendance. De plus, certains environnements compétitifs endossent excessivement la performance physique, poussant l’individu vers une quête sans fin d’amélioration personnelle.
Familles et entourages : rôle clé dans la reconnaissance du trouble
L’entourage de l’individu peut jouer un rôle crucial dans la reconnaissance des comportements anormaux relatifs à l’exercice. Encourager un dialogue ouvert pour discuter de l’équilibre entre exercice physique et autres activités de vie fait partie des étapes décisives. Souvent, le soutien familial peut être le catalyseur nécessaire pour rechercher de l’aide professionnelle.
Traitement et gestion de la bigorexie
Le traitement de la bigorexie implique souvent une approche holistique combinant différents types de thérapies. La psychothérapie peut aider à repenser l’importance accordée à l’exercice physique tandis que des conseils nutritionnels seront nécessaires pour rétablir un régime alimentaire adéquat. Parfois, des médicaments anti-anxiété ou antidépresseurs sont prescrits pour gérer les symptômes psychologiques associés.
La thérapie cognitive-comportementale comme pivot du rétablissement
Cette forme de thérapie se concentre sur la modification des croyances et comportements erronés relatifs à l’exercice et à la nourriture. Elle aide les patients à développer de nouvelles stratégies pour gérer leur temps et leurs priorités, favorisant ainsi une relation plus saine avec le sport. En outre, le renforcement de la confiance en soi et de l’autonomie constitue également une part importante de la guérison.
Perspectives durables post-traitement
Après un traitement réussi, il reste essentiel de maintenir un cadre de vie structuré pour éviter les rechutes. Cela pourrait inclure des suivis continus avec des professionnels de santé et l’intégration d’un réseau de soutien composé de personnes qui comprennent la nature du problème. Maintenir une routine diversifiée d’activités permet de balancer le besoin de mouvement physique avec d’autres centres d’intérêt.
Mesures préventives contre la bigorexie
Enfin, mettre en place des mesures préventives dès le jeune âge va sensibiliser aux dangers d’une pratique excessive du sport. Promouvoir un équilibre entre différentes formes d’activités physiques et intellectuelles, tout en cultivant une image corporelle positive, permettra de contourner potentiellement le développement de telles dépendances.