Les gros seins fascinent et attirent le regard depuis la nuit des temps. Cet attrait s’explique en partie par les liens symboliques que nous entretenons avec cette partie du corps féminin depuis notre petite enfance. Le sein maternel représente la sécurité, le réconfort et l’abondance nourricière.
Cette dimension maternante se double d’une charge érotique puissante. La poitrine généreuse, dévoilée, apparaît manipulable et soulève la curiosité masculine pour les mystères du sexe féminin. Certaines femmes jouent d’ailleurs de cet atout pour séduire, comme les fleurs aux pistils colorés attirent les insectes butineurs.
Cependant, la fascination pour les gros seins ne fait pas l’unanimité. Selon les expériences de chacun, ces attributs mammaires peuvent aussi susciter méfiance ou rejet. Chez l’homme, une mère étouffante ou trop exigeante dans l’enfance pourra transformer ces symboles de plénitude en objets anxiogènes, ravivent une sensation d’infériorité face à la toute-puissance maternelle.
De même, une femme aux formes généreuses peut être perçue comme une rivale agressive, brandissant une sexualité débordante. L’homme, déstabilisé, pourra craindre de ne pas être à la hauteur. À l’inverse, certains hommes au complexe de virilité préfèrent une partenaire en manque, pour mieux l’étoffer de leur force.
Le fantasme oedipien refait surface parfois lors des préliminaires, quand le partenaire se retrouve dans une posture régressive de nourrisson au sein. D’aucuns s’offusquent alors de cette confusion des rôles érotique et parental. Pour l’homme comme pour la femme, il reste difficile d’accueillir ces ambivalences et ces retours d’un inconscient facétieux qui bouscule nos clivages.