Rire sous l’effet des chatouilles est une réaction commune, mais saviez-vous que pour certains, cette réaction va bien plus loin, devenant une source de plaisir sexuel ? C’est ce que l’on appelle la knismolagnie, un fétichisme où les chatouilles suscitent une excitation particulière.
Des recherches menées par l’Université Johannes Gutenberg de Mayence et présentées dans la revue Frontiers in Psychology montrent une découverte surprenante : 88 % des individus étudiés ont éprouvé une forme de plaisir sexuel lié aux chatouilles.
Déclencheur de désir
L’association des chatouilles à l’enfance et au jeu est courante, pourtant, pour quelques-uns, cette stimulation peut devenir un véritable déclencheur de désir. La knismolagnie affecte une tranche considérable de la population, et d’après cette étude, environ un quart des passionnés de cette pratique ressentent l’orgasme uniquement par le biais des chatouilles.
L’investigation scientifique a exploré cette expérience sur plusieurs dimensions, décomposant les rôles entre “celui qui chatouille” et “celui qui est chatouillé”, tout en examinant les différentes techniques et intensités utilisées. Il en ressort que les chatouilles sont un élément central de la satisfaction sexuelle pour bon nombre de personnes.
Approfondissement de la connexion
De plus, l’étude a révélé que les représentations des chatouilles dans les dessins animés jouent un rôle dans l’émergence de ce fétichisme chez certaines personnes, en se basant sur leurs souvenirs d’enfance liés à ces médias.
Selon le Dr Ishiyama, responsable de l’étude, le chatouillement s’inscrit dans une dynamique d’intimité et de confiance partagée. “Le chatouillement représente une forme d’intimité nécessitant une confiance réciproque. C’est un moyen de renforcer les liens entre les personnes tout en libérant l’énergie sexuelle”, souligne-t-il. L’apport des chatouilles à l’expérience sexuelle est notable, fusionnant toucher, émotionnel et sensoriel, enrichissant ainsi les moments intimes partagés.