Les défis, le stress et les traumatismes auxquels nous sommes confrontés peuvent, étonnamment, jouer un rôle crucial non seulement pour notre équilibre psychologique mais aussi pour le bien-être de notre système digestif.
Selon les résultats publiés dans la revue Nature Mental Health, la capacité de résister et de se récupérer psychologiquement, connue sous le nom de résilience, pourrait être essentielle pour atténuer l’anxiété, gérer efficacement nos réactions émotionnelles et maintenir l’équilibre de notre microbiote intestinal.
La notion de résilience, conceptualisée dans les années 1990 par le psychanalyste Boris Cyrulnik, est décrite comme cette faculté de surmonter positivement les périodes de détresse. L’étude en question illustre comment cet attribut ne favorise pas seulement un fonctionnement optimal de notre esprit mais influence également positivement notre microbiote intestinal et le profil métabolique qu’il génère.
Au cours de cette recherche, qui a impliqué 116 sujets, il a été découvert que ceux parmi eux caractérisés par une forte résilience démontraient des performances cognitives améliorées, un meilleur contrôle de leurs émotions, ainsi qu’une santé intestinale optimale. Arpana Gupta, principal auteur de l’étude, met en lumière le fait que la résilience engendre des effets positifs à la fois sur le cerveau et sur l’ensemble du système digestif.
Les individus dotés d’une forte capacité de résilience affichent moins de symptômes d’anxiété et de dépression. Ces personnes montrent une aptitude supérieure à gérer les pressions, avec une activation accrue des régions cérébrales liées à la gestion émotionnelle et à la fonction cognitive, comparativement à ceux ayant des niveaux de résilience plus bas.
L’impact de la résilience va au-delà de la psyché. Cette étude a en effet permis d’établir que la résilience contribue à un microbiote intestinal plus équilibré, soulignant ainsi le lien fondamental entre le cerveau et l’intestin.
Le communiqué de l’Université comprenant l’étude précise que le microbiote des participants résilients se distinguait par une composante microbienne variée, caractérisée par des métabolites et une expression génique favorisant une inflammation réduite et une meilleure intégrité de la barrière intestinale. Cette découverte met en avant l’importance capitale de la résilience pour la santé mentale et physique globale, soulignant une fois de plus l’interconnexion profonde entre notre bien-être psychologique et physique.