Dans nos chemins de vie, nous croisons beaucoup d’individus qui, bien que marquant brièvement notre parcours, ne restent pas dans notre cercle proche pour diverses raisons. Ces personnes peuvent être une vieille connaissance d’école, un ancien collègue de travail, ou un ami avec lequel le lien a simplement disparu.
À une époque où les technologies et les réseaux sociaux facilitent la reconnexion avec des personnes perdues de vue, on pourrait se demander ce qui freine le renouement de ces anciennes amitiés. Malgré une volonté apparente, franchir le cap du premier message ou de la reprise de contact semble difficile pour beaucoup.
Lara Aknin et Gillian Sandstrom, elles-mêmes réunies après une longue période, se sont penchées sur cette question. Leur recherche, publiée en avril 2024 dans “Nature Communications Psychology”, aborde la problématique du renouement avec d’anciens amis. À travers sept études impliquant 2 500 personnes, elles ont exploré les défis et obstacles rencontrés lors de tentatives de reprise de contact entre amis de longue date.
Elles ont découvert que malgré l’accès aux coordonnées, le désir de reprendre contact et le temps disponible pour écrire, seulement un tiers des participants passaient à l’action. L’envoi d’un message à un ancien ami s’avérait aussi intimidant que d’initier une conversation avec un étranger, principalement en raison de la peur du rejet, de l’awkwardness d’une telle démarche après tant d’années, et de la potentielle culpabilité ressentie.
Pour pallier à la gêne que peut engendrer la reconnexion avec une vieille connaissance, Sabrina Romanoff, une psychologue clinicienne, propose sur “Very Well Mind” plusieurs stratégies. Elle recommande de montrer son enthousiasme à l’idée de reprendre contact, de partager un souvenir agréable pour briser la glace, de s’intéresser sincèrement à ce que l’autre est devenu, d’éviter de raviver d’anciens conflits et de planifier une rencontre.
Ces conseils visent à faciliter la reprise de contact en rendant le processus aussi confortable et positif que possible, en dépit des changements que chacun a pu connaître et des vies qui ont évolué séparément.